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Le V1 est désigné officiellement sous le nom « Fi 103 » (en référence à la société de construction aéronautique Fieseler qui a activement pris part à son élaboration), il change ensuite afin de devenir « FZG 76 » (pour « Flak Ziel Gerät type 76 » qui signifie « engin cible de Flak » – le terme Flak désignant la défense antiaérienne). L’utilisation du nom « V1 » n’intervient que plus tard, après l’entrée en service de l’arme. À partir de juin 1944, les services de la propagande allemande choisissent en effet la dénomination « V1 », la bombe volante étant la première des Vergeltungswaffen, les « armes de représailles » de l’armée allemande (aussi qualifiées d’armes secrètes). Le V1 ne doit pas être confondu avec le V2, une fusée dotée d’une charge explosive, qui sera introduit à partir du 8 septembre 1944. Le V2 fait également partie des Vergeltungswaffen bien que son principe fut étudié dès le début des années 1930 par la Reichswehr, avant même l’accession d’Hitler au pouvoir.
Le V1 est un aéronef sans pilote doté d’une charge explosive et d’un pulsoréacteur. Il existe huit versions de V1 (certaines fonctionnelles d’autres se limitant au stade du projet), ici nous nous focaliserons sur la version « A1 », la version la plus courante. On considère le V1 comme une arme dite de « saturation », c’est-à-dire que l’on recherche davantage l’impact psychologique sur les populations civiles que la précision. Pour être efficace, il doit donc être produit en grande quantité et son coût doit être limité. Le V1 a pour but de faire peser une menace permanente sur le sud de l’Angleterre, cette arme qui frappe à l’aveugle doit affaiblir le moral et la détermination de la population.
La bombe volante est le résultat d’un savoir-faire technique et technologique inédit pour l’époque. À l’avant de l’aéronef est disposée une petite hélice, elle est reliée à un compte-tours et s’actionne en vol grâce à la course de l’arme. Le nombre de rotations est fixé avant le décollage en fonction de la distance de la cible à atteindre et des conditions atmosphériques. Une fois au-dessus de l’objectif, le compte-tours actionne un système de volets qui fait plonger l’appareil, l’arrivée d’essence est alors stoppée. Le contact du nez de l’arme avec le sol actionne un percuteur de mise à feu. Un second percuteur placé sous le nez de l’aéronef permet la mise à feu en cas d’atterrissage sur le ventre. Pour tenir son cap, le V1 dispose d’un compas magnétique relié au gyroscope principal de l’arme par l’intermédiaire d’un relais électro-pneumatique. Ces deux appareils, réglés préalablement sur la plateforme amagnétique de la base de lancement, permettent au V1 de tenir une trajectoire rectiligne jusqu’à son objectif et de garantir la précision du vol. Il existe néanmoins une certaine marge d’erreur de plusieurs kilomètres, du fait notamment du « dérapage » inhérent à la conception aérodynamique du V1 ou des conditions climatiques.
Le pulsoréacteur dont dispose le V1 lui permet d’atteindre une vitesse de croisière de 580 Km/h environ et des cibles situées à plus de 200 Km de son point de départ. En revanche pour parvenir à décoller le seul pulsoréacteur ne suffit pas[1] : il est nécessaire de catapulter la bombe volante à partir d’une rampe de lancement orientée vers l’objectif. Elle comprend une plateforme bétonnée (ainsi que des murs protecteurs pour les sites « premier type ») et une structure métallique que l’on nomme « catapulte ». Longue de 49 mètres et inclinée de 6° degrés par rapport au sol, elle est fermement fixée aux plots bétonnés de la piste de tir afin de supporter la poussée produite par le lancement de l’arme. Pour tirer un V1 il est impératif de suivre un protocole précis dans lequel entrent en jeu plusieurs appareils extérieurs. En premier lieu, un chariot de transbordement est utilisé pour positionner le V1 sur la catapulte. À l’intérieur de celle-ci on trouve tube qui la traverse sur toute sa longueur, il est fendu longitudinalement sur sa partie supérieure. Dans ce tube est placé un piston qui laisse dépasser un ergot sur le dessus de la catapulte grâce à la fente précédemment mentionnée. C’est sur ce crochet que la bombe volante est fixée. L’utilisation d’un générateur de vapeur est ensuite requise. Il vient s’ancrer à l’extrémité du tube de la catapulte, il contient une chambre dans laquelle sont mélangées deux solutions chimiques : le permanganate de potassium et le peroxyde d’hydrogène. Le résultat dégage une importante énergie dans le tube de la catapulte. Le piston subit alors une forte poussée, il se met en mouvement et entraîne le V1 avec lui. En sortie de catapulte, la bombe volante est projetée à une vitesse d’environ 250 Km/h, vitesse suffisante pour que le relais soit pris par le pulsoréacteur, allumé environ deux minutes avant le tir. En quittant la catapulte, l’arme se désolidarise du piston qui termine sa course à environ 200 ou 300 mètres de la rampe de lancement et qui peut être réutilisé par la suite. Les solutions chimiques utilisées dans ce processus imposent un nettoyage complet de la catapulte et du générateur de vapeur une fois le lancement effectué en raison de la très grande corrosivité de la réaction produite.
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